On imagine le dur dilemme des producteurs de la franchise HUNGER GAMES devant le succès de la saga. Difficile en effet de tuer la poule aux oeufs d’or dès le 3e volet, ce qui aurait en outre respecté le nombre de romans d’origine. Solution évidente, rallonger le tout pour s’offrir un 3e volet en 2 parties (tout le monde suit ?). Vous aurez donc l’introduction cette année, et le grand final fin 2015. Largement de quoi se revoir les DVDs en cours de route.
Et évidemment, cette sous-partie un brin fabriquée n’a pas assez de matière pour convaincre. HUNGER GAMES avait prouvé par le passé sa capacité à offrir d’avantages que ses copies, avec un ton plus sombre, des effets mieux travaillés et de l’aventure. Et c’est bien ce qui manque à ce troisième volet, où on sent toute la retenue, à tous niveaux, pour mieux revenir en 4e saison faire exploser le box office.
Nous voilà donc avec une héroïne meurtrie, des intrigues politiques en tous sens, et 13 districts divisés face à un pouvoir omnipotent. Le film temporise énormément, se faisant le petit guide de la propagande pour les nuls. Katniss, une Jennifer Lawrence toute en larmes perdues, se voit donc transformée en héroïne publicitaire, une histoire finalement peu intéressante au service d’un conflit que l’on explore peu… Ses atermoiements ne sont calmés que par quelques vagues sorties de son bunker qui viendront installer le cadre pour… la suite.
Au final, ce 3e volet de HUNGER GAMES diminue fortement l’intérêt de la saga, personne ne semblant vraiment s’inquiéter de rien. Du sort de populations prises au piège, de héros forcément amoureux transis, d’un tas de personnages secondaires dont on se moque un peu (sauf les quelques apparitions du regretté Philip Seymour Hoffman – le film lui est dédié, fichtre), et d’une caméra elle-même en pause. Curieusement, on ira jeter un oeil au dernier épisode, histoire de, mais sans grande conviction.
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