On connaissait Guillermo del Toro passionné, gourmand, amoureux de cinéma, de vie et de festivals. Pas pour autant fatigué, le réalisateur mexicain livre avec THE SHAPER OF WATER (gardons l’anglais) un magnifique résumé de ses passions. Celles des monstres, des histoires d’amour & du mélange des genres.
Et c’est peu dire qu’on a aimé THE SHAPE OF WATER. Forcément un peu déçu par des CRIMSON PEAK ou PACIFIC RIM très séduisants mais ne nous ayant jamais totalement emportés (bien qu’on soit très fan de l’esthétique et du travail accompli), on découvrait sa dernière oeuvre avec un brin d’inquiétude.. qui se sont envolées bien vite. Del Toro parvient ici à accomplir ce qu’il n’avait pas fait depuis HELLBOY 2 : marier univers et personnages, féérie narrative et raisonnement critique très contemporain. Des freaks et des histoires d’amour, del Toro fait des héros et un contre-pied total aux mauvaises ondes de notre époque.
Du vrai bonheur à chaque recoin du récit : THE SHAPE OF WATER livre son sujet au premier degré, monstre enfermé par des scientifiques en pleine Guerre Froide qui sera sauvé par une femme de ménage muette. CENDRILLON rencontre L’ETRANGE CREATURE DU LAGON NOIR, et toutes nos idées pré-conçues s’envolent. Del Toro soigne chaque détail, y glisse une myriade d’idées et d’allusions, pour un film qui parlera à tous de contes et de passion, et d’une certaine envie de lutter contre une réalité bien trop morose. Ravissement.
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