Le dernier loup

Que l’on apprécie sa filmographie ou non, force est de reconnaître la trajectoire personnelle et audacieuse de Jean-Jacques Annaud, film après film. Aventurier du cinéma, il n’hésite pas à choisir des sujets ambitieux, et à nous faire voyager. C’est avec un best-seller chinois qu’il revient, phénomène en Chine qu’il adapte au milieu des steppes. Et on peut parier que le making-of s’annonce aussi passionnant que le film en lui-même, à la hauteur du défi imprimé sur l’écran.

LE DERNIER LOUP a tout d’un film classique. Une histoire de découverte, d’immersion dans un milieu qu’ils ne connaissent pas pour deux jeunes étudiants chinois envoyés de leur ville à la grande campagne en 1969, pour supporter l’effort de la révolution. Annaud filme donc leur arrivée puis leur vie au milieu d’une nature étendue, aux horizons infinis au milieu des plaines de Mongolie-Intérieure. Entre différents ethniques et sociales, le réalisateur français retrouve sa passion des animaux (les fameux loups du titre), d’une histoire avec les hommes pour mieux dépeindre la réalité brute et infiniment passionnée d’une vie de nomade.

Entre paysages magnifiques, poésie et drame, LE DERNIER LOUP fait office d’un grand film à l’ancienne, ayant mis les moyens pour parvenir à être à la hauteur de l’histoire et de son contexte. C’est sans doute un peu trop de grands sentiments, de grandes idées, mais le résultat nous emmène très loin, au milieu de décors magnifiques de la Mongolie à la poursuite des loups chinois.

3.5 / 5