Le Nouveau Monde

L’histoire vraie de Pocahontas (car oui, elle a vraiment existé) et de John Smith (car oui, il a vraiment existé) et même de John Rolfe (car oui… bon vous savez). Tout cela sous l’œil de Terrence Malick (qui existe encore), qui filme donc l’installation des colons anglais en Virginie au début du XVIIe siècle.

Une installation qui ne se fait pas sans heurts évidemment. La curiosité et la distance entre colons et autochtones laisse place assez rapidement à la méfiance et l’affrontement. Mais au cœur de tout cela, il y aura donc la relation entre une jeune amérindienne et un capitaine rebelle de l’armée anglaise (Colin Farrell), un amour presqu’impossible où la séparation sera l’une des issues (ménageons un peu l’intrigue pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire) avant l’entrée en scène d’un troisième personnage principal (Christian Bale).

Beau mais trop long : du pur Malick

Le Nouveau Monde est un film de trois heures (ok, deux heures cinquante) qui aurait pu tenir en une seule. C’est souvent le cas avec Terrence Malick. Car le cinéaste travaille sous le prisme de « l’œuvre » au sens le plus artistique possible. Il faut que l’image et le son soient sublimés. Ainsi, la photo est magnifique, la musique est superbe (le film préemptera à jamais le concerto pour piano nº23 de Mozart) et cela se fait à grands renforts de plans longs, très longs. C’est évidemment là que Le Nouveau Monde divisera ses spectateurs ; alors qu’une partie plongera dans la poésie de l’histoire, l’autre y verra une réalisation maniérée et ennuyeuse. Les deux versions seront parfaitement recevables.

3 / 5