Lovelace

Les petites histoires d’Hollywood atterrissent toujours, ou presque, sur l’écran. Alors quand on parle d’une starlette du cinéma X qui a été parmi les premières à marquer la pellicule (si on veut…), tout en rejetant ensuite l’industrie du porno pour finir mère au foyer, voilà largement de quoi remplir minimum 1h30 de fiction en mode biopic corsé. Manque de chance, si ce LOVELACE ne s’avère pas fondamentalement raté, le film commet deux fautes : ne pas traiter le sujet à fond, et surtout passer après un certain BOOGIE NIGHTS.

Direction les années 60 et son lot de frustration pour la jeunesse en émancipation. Une jeune femme à l’aise avec son corps quitte sa famille puritaine pour un garçon pas forcément recommandable. C’est une histoire de cinéma, mais une histoire vraie. LOVELACE (nom de scène pour l’actrice, incarnée ici par Amanda Seyfried) raconte les débuts dans le porno d’une jeune femme qui marquera l’histoire… pour aussitôt s’en éloigner. Voilà toute l’histoire, et on suit donc Linda Lovelace de son ascension (voulue ou non) à sa chute, tout en essayant de plaindre la jeune femme. Sans profiter de l’aspect sulfureux de la chose (entre sexe et violences), le film évite de froisser une cible grand public, préférant se raccrocher à un postulat de cinéma indépendant qui transforme le film en anecdote sans grand intérêt.

Du coup, on se retrouve avec un casting de luxe, où tous les agents de Los Angeles ont raccrochés leurs stars en devenir ou à la retraite (mention spéciale à Sharon Stone, méconnaissable). LOVELACE sans rien pour pimenter son récit n’est sans doute qu’un téléfilm de luxe qui sera rapidement oublié. La vraie histoire de cette jeune femme reste encore à raconter, si tenter que quelqu’un y trouve un intérêt.

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