Moonrise Kingdom

Enfant malin du cinéma moderne, Wes Anderson n’a jamais changé de trajectoire. Depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui, sa patte et son univers transparaissent de chacun de ses films sans discontinuer. Et ce MOONRISE KINGDOM continue sur cette lancée. Dans un joli périple où innocence de l’enfance et ode aux bons sentiments suintent de partout, Anderson s’amuse comme un petit fou. Nous aussi.

MOONRISE KINGDOM, Wes Anderson 7e! Sept longs métrages et toujours la même envie. Et le même casting ; les habituels sont là, Schwartzman et Murray évidemment. Des petits nouveaux, de Norton à Bruce Willis. Mais le vrai héros, c’est Sam, jeune scout sans famille, qui décide de fuguer avec une joli adolescente. Ballade en forêt et sous la pluie, les voilà pourchassé par les autorités et les autres scouts. Histoire d’amour de 12 ans d’âge, Wes-Andersonisation totale d’un univers terriblement ancré dans la filmographie du cinéaste, MOONRISE KINGDOM hérite des tics pris sur HOTEL CHEVALIER et FANTASTIC MR FOX. Hommage à la culture française, hymne à l’amour sans condition, regards langoureux sans pause jusqu’au final.

Ce MOONRISE KINGDOM a peut être moins de rythme que ses précédents longs, mais Anderson sait mener sa barque. Dans un univers rempli de camps scouts et de gamins téméraires, le voici nous jouant sa propre vision d’un Peter Pan avec sac à dos, au bras d’une amoureuse écoutant Françoise Hardy. Totalement arty donc, mais tellement joli qu’on en redemanderait.

4 / 5