Rango

Rango, c’est un peu la petite histoire que l’on lit avant de s’endormir, qui aurait été transposée en film. Cela a un avantage : c’est simple, c’est gentil et on s’endort avec le sourire. Cela a surtout un inconvénient : ce n’est pas suffisant pour en faire un film.

Car il faut l’avouer, Rango se résume en une phrase, que l’on va éviter d’écrire ici pour ne pas énerver les personnes qui se renseigneraient sur le film avant de le voir. Un lézard d’aquarium qui se retrouve dans une ville remplie d’autres animaux du désert, où l’eau est la principale préoccupation. Tout cela devient peu à peu un western animalier, rempli de petites trouvailles scénaristiques, mais la trame générale est bien mince et complètement prévisible. Pire encore, la fin semble complètement bâclée, avec règlement express de la problématique et élimination rapide des méchants. Hop, emballé c’est pesé. Dernier désagrément : on nous ment aussi un petit peu avec les quatre hiboux musiciens chargés de nous conter la légende de Rango, une légende qui finalement n’est pas terminée… bref, ceux qui ont vu le film comprendront.

Un court-métrage aurait sûrement fait tout aussi bien, on ne se plaindra pas de rester plus longtemps dans une salle climatisée, mais on ne retiendra pas de Rango son scénario original.

3 / 5