Ted

Permettre à Seth MacFarlane de passer du petit au grand écran, soit. Le monsieur est connu pour sa verve inimitable dans une série de dessin animé plutôt sympathique. Le voir animé un ours en peluche pour en détruire l’image auprès de la jeunesse à coups d’alcool, de drogues et de filles facile, super. Encore faut il que toutes ses promesses ne se réduisent à la facilité la plus élémentaire. Bien que très bien finalisé, ce TED reste une première comédie grand format et petites ambitions.

Dans TED, un enfant un peu trop malheureux fait le vœu que son ours en peluche prenne vie. Et patatras, trente ans plus tard l’enfant rêve moins. Accompagné de sa peluche, également adulte (en voix, pas en taille), il passe ses journées à mater de vieilles séries B sympathiques, à boire des Buds et à fumer. Emploi du temps moyennement apprécié par sa petite amie, Mila Kunis. Tout transpire la facilité ici, du looser très bien équipé (copine, travail, appart…), des ennuis de vie facilement résolus, des références de gentils geeks très assumées… TED ne s’embête pas trop, et ce ne sont pas quelques jurons ou blagues scatos qui vont rattraper le tout, passé trop rapidement à la lessiveuse du récit.

Pas ou peu d’originalité, au final ce TED perd de sa pertinence passé l’idée de base. Le reste de l’histoire est somme toute très, trop facile et renverra le spectateur dans le long ennui d’une histoire sans surprises. Les guests ou clins d’oeils, vite passés, ne suffisent pas à y animer quoique ce soit. Même un ours en peluche pervers.

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