The East

Film porte parole, démonstration politique ou dénonciation du système, THE EAST est un peu tout à la fois et rien de bien définissable. Suivant les pas d’une infiltrée dans un groupe de néo-terroristes écologiques, ce deuxième film de Zal Batmanglij hésite entre les tourments son personnage principal et le portrait d’une Amérique capitaliste jusqu’au bout des ongles. Passionnant mais brouillon.

Dans THE EAST, les écolos sont extrémistes. Et très malins, attaquant la tête des multinationales pour leur faire payer leurs crimes (marées noires, médicaments frelatés… comme vous voulez). Ces dernières répliquent en leur envoyant un agent infiltré, notre héroïne. Cette dernière, anciennement du FBI, parvient à se fondre dans la masse et commence pour elle la longue période de doutes sur sa mission, son intérêt, etc… Son déchirement, progressif, est mis en parallèle avec les « attaques » des extrémistes écolos, et le long cheminement vers l’issue fatidique. On n’attendra pas de grandes surprises de THE EAST, ni de réels retournements de situations : le film se veut plus une escalade, une montée en tension autour des enjeux des protagonistes jusqu’à la dernière minute.

On se serait contenté de cela, en plus d’un casting de têtes qu’on aime bien (la trop rare Ellen Page au premier rang), mais voilà un second film bien trop brouillon pour satisfaire. On sent le réalisme poussé des scènes, la paranoïa qui enveloppe toute l’histoire, sans pour autant y adhérer. Les terroristes verts luttent contre le système sponsorisé par Apple, jouent parfois avec les stéréotypes du genre et au final on sent l’auteur tiraillé par deux histoires bien différentes. Ne sachant trop choisir entre son héroïne (qui a co-écrit le scénario) et le coeur de son récit, il ne nous offre pas de réponse réellement satisfaisante.

2.5 / 5
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