Porte étendard de la cause mutante sur papier comme au cinéma (4 participations en équipe, 1 en solo, plus le prochain), WOLVERINE semble concentrer le maximum des attentes des studios. Si le précédent était l’un des moins bons du genre, mal produit, mal réalisé, mal finalisé, toute l’équipe s’est remise au travail pour faire mieux. Pas difficile.
Hugh Jackman a su intelligemment reprendre les choses en main. Dans cet épisode, il livre un Wolverine sorti du 3e volet (de Brett Ratner), tourmenté et isolé. Rattrapé par son passé nippon, le voilà combattant ninjas et samouraïs pour sauver une jeune femme en détresse. Les fans du griffu auront reconnus l’un des passages les plus fameux de la vie de Logan (inspiré d’un comics de Frank Miller), et si le film contient ce qu’il faut d’action et de bons sentiments, cela ne suffit pas à en faire un passage obligatoire. Spectacle minimum et prestation reposant sur les épaules de son acteur (aux humeurs et phrases bien senties), ce WOLVERINE deuxième du nom récupère James Mangold (3h10 POUR YUMA, WALK THE LINE… et d’autres) pour terminer un travail initialement imaginé par Aronofsky. Non pas que le monsieur soit maladroit, mais s’il s’en sort sur la réalisation, c’est au détriment d’un scénario un peu confus.
Manque d’enjeux et d’antagonisme, ce nouvel opus de WOLVERINE est une gloire à son héros déchu. Un portrait du guerrier blessé qui se repose sur la corde sensible et un peu d’humour, entre deux coups de griffes. Au coeur d’une saison de destruction maximale, et hormis la première séquence pour le coup osée (assister à la destruction de Nagasaki en direct), WOLVERINE joue plutôt la carte d’une nouvelle chasse à l’homme (torse nu). Ceux qui auraient manqués les premiers X-MEN pourraient être un peu perdus avec certains éléments directement issus de leurs évènements… Entre temps on le classera rapidement dans notre DVDthèque au milieu des autres épisodes comme un stand alone sympathique d’un personnage charismatique qui ne sert en réalité que pour patienter en attendant le prochain film de groupe.
Et puis on se dira que celui-ci est le premier vrai pas solo de Wolvie, essayant d’oublier un ORIGINS mal fichu.
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