Thor

Thor est un peu là pour nous rappeler que dans l’univers Marvel tous les héros ne se valent pas. Et franchement l’histoire du fils d’Odin chassé d’Asgard pour cause d’arrogance, la guerre avec les géants de glace, la confrontation avec Loki, tout cela ne suffit pas à faire décoller le film.

En réalité, Thor est surtout là pour apporter sa pierre à l’édifice que sera The Avengers. Sa pierre précisément, c’est ce cube d’énergie infinie qui attire bien des convoitises, et comme pour ses petits copains (Iron Man, Captain America, Hulk) ce sont les apparitions de Nick Fury en toute fin des films (Samuel L. Jackson) qui posent les fondations de ce qui annonce un best-of, une dream team, plus alléchante.

Par conséquent, Thor n’a pas pris soin de développer — paradoxalement — sa mythologie. Il apparaît comme un film prétexte, remplit son office, pose ses personnages (d’ailleurs, que vient donc faire Natalie Portman dans l’affaire ?) et s’en va gentiment se ranger dans la file. Effets spéciaux très bons, petites scènes d’humour bien distillées, mais on a du mal à croire dans les légendes nordiques et leur réalité sur Asgard. Restons sur Terre.