Éric et Ramzy sont de retour en couple après quelques années passées séparément. Éric s’occupait de la série Platane quand Ramzy jouait dans des films d’auteurs et écrivait son premier film solo. Quelle joie de retrouver l’un des duos comiques de mon adolescence. Dans les annees 90, je me souviens les avoir vus sur scène dans un théâtre de banlieue pour les Mots. Ça ne nous rajeunit pas. Puis il y a eu La Tour Montparnasse infernale en 2001. Un film culte pour toute une génération à laquelle j’appartiens. Faut dire que ces mecs font les gogols comme personne !
Dans les années 80, deux des meilleurs pilotes de l’Armée de l’air deviennent débiles après un test foiré. Ils finissent alors bagagistes à l’aéroport d’Orly. Alors que c’est leur premier jour, un attentat est commis dans l’aéroport par les Moustacious…
La Tour 2 est le préquel de La Tour 1 car les personnages principaux ne sont autres que les pères des héros du premier volet. Et ils sont débiles à souhait. Ce qui faisait le succès du premier est ici « pimpé » comme le dit Eric : les personnages secondaires sont plus travaillés, plus intéressants, plus drôles, les personnages principaux sont encore plus débiles et le contexte est différent : c’est un film d’époque réussi en ce qui concerne la direction artistique. Après s’être librement inspiré de Piège de cristal (Die Hard), ici c’est logiquement 58 minutes pour vivre (Die Hard 2) qui est le modèle : ça nous donne aussi une parodie de film d’action.
Éric est à la réalisation cette fois-ci. Ce n’est pas le meilleur atout du film : ses gros plans gênent un peu la lisibilité de certaines scènes. Mais on vient surtout pour se marrer et on passe vraiment 1h30 mort de rire. Je suis même persuadée qu’une deuxième vision permettra de déceler des gags de langage plus fins.
Eric et Ramzy ont gardé la bande d’acteurs du premier volet dont Serge Riaboukine et Marina Foïs puis ont eu la bonne idée de recruter Philippe Katerine dont la voix tranche parfaitement avec le personnage.
On sort de la salle heureux et comblé par cette vraie bouffée d’absurde revigorante !
4 / 5