Triple 9, pétard mouillé

Casting cinq étoiles, histoire à base de mines patibulaires & gunfights à chaque étage, TRIPLE 9  est la nouvelle virée musclée de John Hillcoat (LA ROUTE), qui reproduit peu ou prou son précédent film DES HOMMES SANS LOI, dans l’Atlanta d’aujourd’hui. Loin de ses terres australiennes, le réalisateur de THE PROPOSITION essaie de trouver sa place dans le lot des films musclés qui prennent aux tripes. On n’en ressort sans trop de casse.

Armes à feu, braquage et confrérie de truands sont au programme de ce thriller musclé où des flics ripoux se retrouvent coincés face à la mafia russe qui les emploient sur des « coups » sanglants. On surnage évidemment dans une ambiance tiède pleine de testostérones où le plus malin gagne. Ou celui qui tire en premier. Non sans convoquer une nouvelle fois une armada de têtes connues venues du petit ou du grand écran (Kate Winslet, Casey Affleck, Woody HarrelsonChiwetel Ejiofor, Aaron Paul…), Hillcoat tente de s’imposer en creusant un récit à multiples rebondissements. Entre fusillades et retournements de situations, c’est un résultat très brouillon et terriblement prévisible qui se présente à nous.

Sans atteindre les sommets du genre (qui reste dans les mains de Michael Mann, Tony Scott ou THE SHIELD), TRIPLE 9 est une plaisante virée en enfer qui offre son lot d’échanges musclés, et tente d’y inclure quelques personnages cassés. Un peu d’espoir au milieu du chaos, qui n’intéresse finalement pas grand monde tant les intentions sont lourdes. Oui, les crises de conscience entre deux sales coups, pour des gars pas si mauvais mais qui font le job, c’est déjà vu.

2.5 / 5