8 ans après CLOVERFIELD, qui avait nourri Internet de toutes les théories les plus folles, les geeks pourront de nouveau réfléchir sur les mystères entourant 10 CLOVERFIELD LANE, un film affilié au premier, mais pas trop. Véritable huis-clos paranoïaque, ce deuxième volet presque officieux n’a aucun lien apparent avec son prédécesseur. Une manière de jouer sur le marketing ? Oui, et non.
Après un accident, une jeune femme se réveille dans un véritable bunker, entouré de deux hommes qui lui expliquent que le monde extérieur a été anéanti par une attaque globale. Russes ? Extraterrestres ? On n’en sait pas plus, et commence alors un jeu de doutes et de révélations sur la réalité de leur situation. Avec un John Goodman parfait en maître des lieux étrange, et une Mary Elizabeth Winstead très convaincante, 10 CLOVERFIELD LANE joue de son casting et son espace limité pour guider le spectateur à travers une histoire millimétrée. On pourrait presque regretter un final expédiée qui dénote par rapport au reste du récit, mais on n’a pas vraiment le temps d’y réfléchir. Chose logique, tant les éléments rattachant le film de Dan Trachtenberg (son premier film) à celui de Matt Reeves ont été ajoutés sur le tard, par une pirouette scénaristique de dernière minute.
Si le film a tout du fantasme geek, entre jolie héroïne déterminée à s’en sortir et intrigue à tiroirs propices à toutes les théories (n’ignorons pas les clins d’oeils reliant l’ensemble au premier film, juste pour le plaisir), 10 CLOVERFIELD LANE a pour seul but de divertir tout en gardant nos cerveaux éveillés. C’est malin, sans pause du début à la fin, et pas forcément éloigné des « petites » histoires de J.J. Abrams (via sa société Bad Robot) s’inscrivant dans un vrai univers. En l’occurence celui de CLOVERFIELD, qui finalement ne nous a pas oublié…
4 / 5Il y a 14 autres articles à lire.