Deuxième long métrage pour Yann Gozlan, déjà responsable d’un CAPTIFS énergique en 2009 où Zoé Félix changeait de registre. C’est une forme de prison un peu différente qu’il propose ici (en tant que co-scénariste également), celle d’un homme pris dans son propre piège.
Dans UN HOMME IDEAL, c’est un jeune écrivain qui se présente à nous. Un jeune homme ayant volé sa célébrité à partir d’un manuscrit trouvé chez un homme décédé, à qui il doit donc le talent et le succès (même posthume). De ce postulat basé sur un mensonge, Gozlan met au pied du mur cet auteur trop pressé, qui n’arrive logiquement pas à livrer un deuxième roman valable, au moment où le passé du vrai romancier refait surface. Une vision plutôt sombre de la création, et des tourments d’un auteur, un personnage détestable ; c’est en soi assez original dans le paysage cinématographique français pour y jeter un regard curieux.
C’est finalement une belle proposition, mené par un formidable Pierre Niney (Césarisé voici quelques semaines), que Yann Gozlan amène ici. Un thriller dans la veine de certains classiques (on pense au TALENTUEUX MR RIPLEY, à une ambiance hitchcockienne …), loin de l’action à tout-va pour y préférer l’étude des profils psychologiques de ses personnages (Niney principalement, mais aussi la charmante Ana Girardot en second rôle). On pourra regretter le tout de rester trop simple au regard du sujet, mais cela apporte une facilité de lecture pour l’intrigue et mieux se focaliser sur la personnalité fascinante de son héros, s’enfonçant inexorablement dans des sables mouvants qu’il a lui-même créé.
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