Avec MAN OF STEEL et BATMAN VS SUPERMAN, la franchise DC Comics au cinéma peinait à convaincre. Résurrection de héros déjà vus et revus, films gonflés aux stéroïdes numériques… Mais ils contenaient en eux la promesse d’un plus grand univers, d’où on espérait voir arriver du renouveau. Pour sa deuxième apparition à l’écran, Gal Gadot assure en Wonder Woman, offrant enfin au personnage la reconnaissance méritée. Derrière la caméra, c’est Patty Jenkins (MONSTER) qui détonne, proposant un blockbuster très efficace.
WONDER WOMAN a donc eu le mérite de placer aux avant-postes créatifs deux femmes, ce qui est déjà à marquer d’une pierre blanche. Mais ça n’est pas une excuse : le film est surtout un solide spectacle, une « origin story » qui embrasse la destinée de Diana, princesse amazone qui découvre le monde des hommes au soir de la Première Guerre Mondiale, et entreprend d’arrêter le conflit et le dieu Arès. Et ça fonctionne. Toujours encadrée par des effets spéciaux à tout-va, Gal Gadot joue parfaitement l’ingénue puis la guerrière qui découvre, dompte et affronte un monde inconnu.
Et s’il est toujours produit et co-écrit par Zach Snyder, qui pose une nouvelle pierre d’un univers qu’il a largement contribué à amener sur grand écran, c’est sans doute la patte de Patty Jenkins qui s’y fait jour. La réalisatrice pose son récit, ses personnages, des scènes dialoguées qui apportent des choses à côté de quelques séquences spectaculaires nécessaires. WONDER WOMAN supporte bien mieux son univers que ses deux prédécesseurs, plaçant son héroïne en témoin d’une humanité désincarnée. En cela elle en devient plus intéressante et complexe que les versions Snyder de Bat’ et Sup’. A voir si leurs nouvelles rencontres à venir bénéficieront de cette nouvelle dynamique.
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