Cannes 2015 / Sélection Officielle / Compétition
On se remet à peine de LA GRANDE BELEZZA, sélectionné en 2013, que revoilà Paolo Sorrentino. 3e auteur italien en lice, il dresse ici le portrait de septuagénaires au frais dans une pension en Suisse, entre souvenirs personnels et ambiances de la résidence.
Il y a un côté très italien dans les films de Sorrentino, une éloquence noble et beaucoup de soin apporté aux images. Avec son attention portée sur les corps, la peau, il filme des êtres vivants tournant autour d’un bâtiment luxueux figé au milieu des Alpes, tel l’hôtel de SHINING en moins mystérieux. Chez Sorrentino, c’est le sensuel qui dépasse le reste, et les interrogations de Michael Caine et Harvey Keitel en auteurs vieillissants portent essentiellement sur leur physique et leur relation.
Au milieu de cela, Sorrentino impose une caméra qui vit, des scènes qui tournent, une Miss Univers nue ou quelques autres artifices filmés avec délectation. On savoure, et le réalisateur aussi, qui oublie quelque peu de raconter quelque chose dans la deuxième moitié du film. On reste alors un peu sur notre faim, après un démarrage somptueux et une vraie ambiance. Mais on le sait, notre relation avec Sorrentino n’est pas terminée ; on aimerait déjà découvrir la suite.
3.5 / 5Il y a 41 autres articles à lire.