Agnes, so belle.

Agnes Obel – Citizen Of Glass

Ô belle Agnes, à chaque album tu me rappelles à quel point tu es talentueuse et ta musique est si thérapeutique. Comme le chaînon manquant entre classique et moderne, ton style produit douceur et beauté comme un écrin protecteur d’une réalité parfois (souvent) si dure. Ton nouvel album Citizen Of Glass ne déroge pas à la règle, et même si le morceau Stretch Your Eyes qui l’ouvre peut laisser penser à plus d’obscurité, ce n’est que pour mieux nous guider vers la lumière.

Il est difficile de trouver un équivalent à Agnes Obel. La Danoise a complètement effacé la « concurrence » dans cette façon si particulière de jouer des harmonies entre sa voix et un instrument central (violoncelle, piano, etc.). On reconnaît immédiatement sa patte, et souvent à l’aveugle en entendant un titre « tiens ça sonne comme du Agnes Obel » et bien… c’est quasiment toujours du Agnes Obel.

La délicatesse est de nouveau au programme sur Citizen Of Glass. Peut-être un peu plus vocal que ses prédécesseurs (de nouvelles voix enrichissent les compositions, comme sur Familiar), l’album montre surtout encore une fois qu’une tonne d’arrangements ne peut pas rivaliser avec la puissance des émotions produites par de nobles instruments classiques. À l’instar de l’éponyme Citizen Of Glass ou Golden Green, on reste subjugué par le dénuement et la beauté musicale envoutante de l’artiste.

Un disque court (41 minutes, pour 10 titres) qui se savoure au gré des titres lancés aléatoirement plutôt qu’en continu, pour ponctuer à l’envie une session d’écoute. Concrètement : glisser un morceau d’Agnes Obel dans une playlist ne peut la rendre que meilleure.

4 / 5