On a écouté Reflektor, quatrième album d’Arcade Fire

Le 28 octobre sort Reflektor, quatrième album très attendu du groupe canadien Arcade Fire. Surprises, engouements, réserves… voici notre réaction après la première écoute (ceci n’est bien sûr pas une chronique de disque). Play.

Vous connaissez déjà Reflektor, le morceau. Il ouvre le premier des deux CD et c’est comme rentrer à la maison. Mais avec ses 7 minutes 30, le morceau aurait tendance à se reposer sur sa longueur. Et c’est We Exist qui nous sort de cette quiétude avec une grosse note de guitare lâchée en intro, même si concrètement le titre ne marque pas tout de suite les esprits. Ce qui n’est pas le cas de Flashbulb Eyes et son électro dansante sur des rythmes antillais ; un succès.

On enchaîne avec Here Comes The Night Time, un morceau que David Bowie n’aurait là non plus pas renié tant il est dans la droite lignée de ses compositions. La chanson bénéficie d’une accélération qui lui donne un second souffle bienvenu.

Puis vient Normal Person. Et tout s’arrête : on tient là un véritable hit en puissance, avec un riff sur son refrain, imparable et dévastateur, jusqu’à une envolée finale parfaitement réussie. Sans aucun doute la première grande sensation de cette écoute, qui remet en perspective ce que l’on venait d’entendre. You Already Know, plus pop avec son refrain matraqué, ainsi que Joan of Arc, rythmé et qui nous rappelle l’existence de Régine (elle était un peu restée en arrière-plan des chansons depuis Reflektor), clôturent ce premier disque. Et on a déjà l’impression d’avoir retrouvé le groupe complet que l’on connaissait, sans pour autant se douter que la suite comporte encore des surprises.

Here Comes The Night Time II commence. Arcade Fire a rangé quelques guitares, débranché quelques prises électriques, pour offrir un peu de douceur. Sur la très belle ballade Awful Sound (Oh Eurydice), Win Butler nous berce avec ses paroles, mais dans ce diptyque qu’il compose avec It’s Never Over (Hey Orpheus) où Régine prend la relève, c’est bien elle qui signe le meilleur des deux, avec plus de rythme et donc ce « Hey Orpheus! » entêtant, jusqu’au moment où les deux voix se rejoignent. Un mélange qui nous manquait tant sur le premier disque.

Puis vient Porno. Et tout s’arrête encore : nouveau hit, cette fois-ci dans l’électro, terriblement entraînant, comme si Arcade Fire avait voulu faire son propre Nightcall (Kavinsky). Incontestablement le titre que l’on a envie de réécouter immédiatement pour en saisir toute la puissance. Après cette claque, Afterlife et Supersymetry restent un peu trop en retrait, surtout que le ghost track instrumental n’était pas forcément nécessaire.

Voilà, après cette première écoute de Reflektor, c’est désormais l’attente qui domine, pour conforter ou peut-être revenir sur ces impressions brutes dans une chronique plus synthétique. En attendant, on se replongera dans les critiques des trois albums précédents :

  1. Funeral
  2. Neon Bible
  3. The Suburbs
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