Une voix chaude, des sonorités d’une autre époque, pas de doute : Michael Kiwanuka nous transporte avec son premier album Home Again. Et il assume même jusqu’à la pochette vintage. Alors avec ses 10 titres, c’est vrai que l’on s’attend à ce que l’on va entendre. Et c’est une vraie machine à remonter le temps qui défile. Tout absolument tout, des instruments aux tempos en passant par les choeurs, nous replonge dans les années 60, la Motown, Otis Redding ou The Temptations.
Michael Kiwanuka nous berce (Rest), nous promène (Bones), nous raconte (Tell Me A Tale, Always Waiting) sans jamais nous décevoir, mais sans jamais nous surprendre non plus. D’une qualité indéniable, Home Again est incontestablement à part dans le paysage musical de 2012. Il nous fait rencontrer un nouvel artiste bourré de talent auquel on confierait sans hésitation une guitare pour une session acoustique (et c’est déjà le cas) ou la programmation musicale d’une soirée soul.
Mais alors, que penser de cet album résolument tourné vers le passé ? Se démarque-t-on vraiment en copiant le styles des classiques ? Quelle peut-être la durée de vie de Home Again, qui sonne déjà comme dépassé aux oreilles contemporaines ? Le parti-pris n’est pas évident, et suscite beaucoup de curiosité quant à la suite des aventures de Michael Kiwanuka.
3.5 / 5