Depuis la sortie de son 5e album en septembre 2018, le Prince Miiaou arbore le plastron de la Victoire. Au lieu de l’appeler « Perdu d’avance », Maud-Elisa de son vrai nom, a baptisé son nouvel opus « Victoire ». Moi ça m’évoque la victoire d’une artiste indépendante traversant un parcours d’obstacles. Maud-Elisa a trouvé son plastron rouge qui lui sied si bien, au hasard. Enfin je ne crois pas à ce hasard qui accompagne soit disant nos vies. Ce plastron c’est tout un symbole. Comme elle j’aimerais avoir un plastron tel une armure qui me protège de la violence quotidenne, du sexisme ordinaire, des oeillets pour ne plus voir mais simplement pour écouter ces mélodies qui viennent droit du coeur ou d’ailleurs.
Le Prince Miiaou (nom tiré d’un conte perse) a réalisé et autoproduit 1 EP et 5 albums depuis ses débuts en 2007. Son dernier album constitue une étape supplémentaire dans son cheminement artistique, de son folk rock de départ vers un rock plus électro qui nous emmène directement sur les pas de l’artiste anglaise Bat for Lashes et de l’américaine St Vincent. Le Prince Miiaou a réalisé et produit tous ses albums presque seule, ses clips aussi, elle nous parle de son processus créatif, de son goût pour James Blake, Son Lux, PNL, de l’impact de ses choix de vie sur sa carrière. Nous n’échappons pas à une rétrospective de ses 12 années d’activité jusqu’à la sortie de Victoire il y a quelques mois. Retrouvez le Prince Miiaou.
Chaque rencontre avec un artiste est comme un voyage. A chaque fois j’apprends et j’explore une autre facette de ce petit monde de la musique. A moins d’être plongé au coeur de cette économie fragile, on ne voit que le merveilleux, le produit fini, l’album ou le titre tant attendu de l’artiste que l’on aime le plus. Pour en arriver là, il faut souvent une bonne dose de persévérance, de bons riffs évidemment, des textes qui sortent de nos tripes. Je ne prétendrai jamais tout comprendre ou tout savoir de la musique, je ne fais que tendre mon micro à ceux qui la font.