Qui es-tu, JESSICA JONES ? A l’opposé de ses confrères Marvel (DAREDEVIL notamment, pour ne citer que la première série Marvel/Netflix, mais aussi 3 à venir), la dénommée Jessica Jones n’est en effet pas une super-héroïne avec un grand passé. Création des années 2000, elle a même tendance à incarner la volonté de renouveau de ces 10 dernières années… Ce qui n’en fait pas un personnage très exploré côté comics, mais d’ores et déjà intégré aux équipes actuelles. Si son adaptation en série n’était pas en soi une surprise, il restait à voir quel ton prendrait son histoire, un peu en marge des adaptations classiques (gros méchant, découverte de son pouvoir, etc…).
Quand on la rencontre, Jessica Jones a fini sa bouteille de whisky, dort assez mal et tente de survivre comme détective privée à New York. Et oui, c’est une des habitués de la Grosse Pomme, où se déroule l’intégralité des aventures Netflix/Marvel. On y croise d’ailleurs son nouveau coup de coeur et rencontre d’un soir, Luke Cage, qui aura droit prochainement à ces 13 épisodes. Tout tourne en fait autour de Jessica, et les hommes de sa vie, dont son voisin, ou encore Killgrave, la menace du jour qui se sert des gens comme des marionnettes et a déjà traumatisé notre héroïne (ce qui explique sa présente situation).
Jessica Jones, c’est une volonté apparente de Marvel de développer son volet héroïne. Elle a des pouvoirs, sobres mais efficaces, ne souhaite pas s’afficher en public mais s’occupe de sauver quelques âmes de temps en temps. Surtout, la série s’emploie à démontrer qu’il n’y a pas besoin de présence masculine pour livrer sa cargaison d’épisodes avec du fond et de la forme (voire de l’action). Jessica et sa meilleure amie, qui auront traversé de nombreux traumatismes (y compris au cours de la saison), savent se battre psychologiquement et physiquement. On n’épargnera ainsi pas grand chose à Jessica, livrant une série qui se veut adulte, polar urbain entre les gratte-ciel de Manhattan.
Une affiche plus que moderne pour un polar en 13 volets entre Jessica et Killgrave (l’excellent David Tennant), qui développe quelques histoires secondaires (histoire de…) mais s’effondre côté rythme, n’arrivant pas à faire respirer son intrigue avec quelques vrais à-côtés. Si on apprécie la rigueur du récit (comme pour DAREDEVIL), force est d’admettre que JESSICA JONES aurait pu vivre bien plus de choses en cette première saison. La volonté de rester sur une genèse trop encadrée freine l’enthousiasme final, bien qu’on ait hâte de la recroiser lors des prochaines productions du tandem Marvel et Netflix.
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