L’air de rien, je suis ravi de vous retrouver pour une nouvelle fournée de courts-métrages d’animation qui mettent à l’honneur des studios talentueux. Love, Death + Robots saison 3 c’est parti, on reprend nos bonnes vieilles habitudes en listant les épisodes (au nombre de 9) avec un petit avis pour chacun.
1. Les trois robots : Stratégie de sortie
Three Robots: Exit Strategies
On retrouve nos trois sympathiques robots de la saison 1 dans leur exploration post-apocalyptique de notre planète, quand les humains ont échoué à survivre malgré leurs tentatives. Survivalisme, refuge en mer ou fuite dans l’espace, les solutions ne manquaient pas. Un épisode léger et agréable pour se remettre dans l’ambiance.
2. Mauvais voyage
Bad Travelling
Un thanapode (crustacé géant) sème terreur sur un navire de pêche en dévorant son équipage. La créature, intelligente, demande à être conduite sur une île.
Des dilemmes, des trahisons, des rebellions, des sacrifices… dans cet épisode réalisé par David Fincher, le cœur du spectateur balance à mesure que la morale disparaît. On reste un peu sur notre faim à la fin.
3. Le pouls brutal de la machine
The Very Pulse of the Machine
Une astronaute tente de regagner son vaisseau après un accident à bord de son Rover, à une quarantaine de kilomètres de là. Sur le chemin du retour elle doit s’administrer un traitement pour tenir physiquement, mais qui génère des hallucinations.
Première déception de la saison avec cet épisode dont la beauté graphique ne parvient pas à masquer la pauvreté du scénario. On en ressort avec plus de questions que de réponses, la poésie n’excuse pas tout.
4. La nuit des petits morts
Night of the Mini Dead
Génèse et épilogue d’une apocalypse zombie. Et une deuxième déception d’affilée avec cette histoire qui n’apporte rien.
5. Allez, feu !
Kill, Team, Kill
Une équipe de GI se retrouve confrontée à un grizzly-robot-tueur (ou un blaireau) qui semble invulnérable.
Un épisode-défouloir avec gros muscles, gros mots, et grosse artillerie. Zéro dose d’intelligence, on se vide la tête autant que nos héros vident leurs chargeurs. Pas déplaisant, mais aussi vite oublié que vu.
6. L’essaim
Swarm
Dans l’espace, deux scientifiques étudient un « essaim » : une colonie de créatures réparties en différentes castes parfaitement organisées autour d’une reine. Mais l’un des deux scientifiques a des projets pour l’humanité, inspirés de cet essaim…
Un scénario intéressant, mais heureusement que cet épisode n’est pas trop proche de l’épisode 2 (Mauvais voyage) car on y trouve plusieurs similitudes (des créatures ressemblant à des crustacés intelligents, leur façon « d’interagir » avec les humains…). Pire : c’est le même studio (Blur Studio) pour les deux épisodes. Bref une sensation de déjà-vu.
7. Les rats de Mason
Mason’s Rats
Des rats (intelligents, encore) envahissent la grange de Mason. Ce dernier décide de s’équiper en robot(s) dératiseur(s). Une guerre se déclare. Un épisode sympathique, sans être transcendant, mais avec un fond intéressant. La trame scénaristique aurait pu être approfondie.
8. Dans l’obscurité des profondeurs
In Vaulted Halls Entombed
Une unité spéciale de soldats doit libérer un otage emprisonné dans une grotte. Très vite, l’unité découvre que l’otage et ses ravisseurs ont été décimés. Et il est trop tard pour ressortir de la grotte.
Décidément, beaucoup d’aspects intéressants abordés dans cette saison 3, mais encore trop effleurés. Paradoxalement ici, on reste encore à la surface des choses.
9. Jibaro
Jibaro
Le dernier épisode est une fable, un peu comme dans la saison 2. Rappelant l’Odyssée d’Homère quand Ulysse et son équipage rencontrent les sirènes, ici c’est un groupe de conquistadors, progressant dans la jungle, qui tombe sous l’emprise d’une créature (recouverte d’or et de bijoux) vivant dans un lac et dont les cris poussent les hommes à s’entretuer. Un seul n’est pas affecté : Jibaro, qui est sourd. Pour Jibaro, la créature (et surtout ses richesses) devient un objet de convoitise.
Si cet épisode impressionne, c’est surtout par sa technique, au réalisme bluffant. On apprécie aussi son côté poétique, ainsi qu’un certain hommage à la Nature. Tout semble rentrer dans l’ordre à la fin de l’épisode, tout comme à la fin de la saison.
Avec cette nouvelle fournée, Love, Death + Robots fait moins d’effet. Il n’y a pas toujours du love, il n’y a pas toujours des robots, mais il y a toujours de la death. On pourrait s’interroger sur la persistance de ce seul élément. Mais en définitive on s’abstiendra, pour rester dans l’esprit de la série : vite vu, vite oublié.