Vu à #Seriesmania : The Kettering Incident (Australie)

On parle de plus en plus du charme froid des séries nordiques, dont la montée en puissance et les mystères sont désormais pleinement reconnus. Venue du sud, et des terres australiennes, THE KETTERING INCIDENT ne renierait pas une certaine parenté avec ses consoeurs norvégiennes ou suédoises. Sur l’île de Tasmanie le passé rattrape le présent pour une série en 8 épisodes sous l’influence également de TWIN PEAKS ou THE X-FILES. Joli programme.

Le synopsis n’est a priori pas révolutionnaire : une disparition d’enfant voici quinze ans en Tasmanie, des lumières volantes dans la forêt… et nous revoilà à Londres, aujourd’hui, découvrant Anna (Elizabeth Debicki‎), inconsciente sur la voix publique, en pleine nuit. La jeune femme (médecin) semble avoir oublié plusieurs heures de sa vie. Et puis la voici bientôt dans une voiture en Tasmanie, après un deuxième blackout. Son père et les habitants de la ville ne semblent pas ravis de la revoir, dans un contexte difficile, alors qu’une deuxième disparition a lieu. THE KETTERING INCIDENT ne ménage pas le spectateur, forcé de suivre cette histoire particulièrement riche en personnages et sous-intrigues, rarement totalement expliquées. Il faudra donc s’armer de patience et arriver au bout des 8 épisodes pour reconstituer ce puzzle narratif.

Maîtrisée tant sur la forme que le fond THE KETTERING INCIDENT a bien appris des nouvelles séries nordiques de genre (ou de l’esthétique de TOP OF THE LAKE). On ne saura pas grand chose de son héroïne, le montage jouant de ses pertes de mémoire pour nous « téléporter » littéralement au milieu de situations inconnues. Habile dans sa construction la série joue de son mystère, sans rien en dévoiler. Un parti pris devenu rare qui fait du bien.

4 / 5