Vu à #Seriesmania : The Girlfriend Experience, diffusée sur OCS

En 2009 Steven Soderbergh sortait l’un de ces petits films indépendants dont lui seul a l’expérience ; des ovnis millimétrés, aux ambiances feutrés, bien loin du starsystem. En intégrant Sacha Grey dans son univers des escort girls, il double son discours (autour de l’économie en général) d’un préambule intelligent pour le spectateur, entre exploitation du corps et business. Et Grey, depuis, a largement dépassé son statut de pornstar pour devenir une artiste pluri-disciplinaire. Curieux, Soderbergh a souvent tenté des choses, explorant de nombreux domaines avec succès. La série dérivée du film, où il est simple producteur, suit-elle le même chemin ?

Dans THE GIRLFRIEND EXPERIENCE, on suit les pas d’un autre personnage, Christine, étudiante en droit qui va découvrir le monde des escort girls. En respectant le ton du film (on navigue dans un univers assez froid, cynique), avec Amy Seimetz le co-réalisateur Lodge Kerrigan (le film KEANE et pas mal de séries US) soigne ses cadres et son univers, ne laissant que peu filtrer de possibilités. On suit Christine, ses rencontres, ses impressions. Presque clinique, THE GIRLFRIEND EXPERIENCE ne sera pas une série d’extrêmes sensations, charmant plus que ne provoquant.

C’est donc une adaptation très fidèle, mais loin de l’image de sa première héroïne, précédée par sa carrière sur les petits écrans, qui se propose à nous. Sur les pas d’une débutante, on entre dans cet univers, ses codes, ses possibilités. Il reste à voir où tout cela nous mènera, les premiers épisodes se construisant sans surprises dans la vie de Christine entre privé (le bureau, les proches) et professionnel (les soirées, les nuits). Et sans savoir lequel des deux prendra le dessus.

3.5 / 5