Il faudra désormais prendre l’habitude de voir Netflix arriver là où on ne l’attend pas. Alors que ses hits mondiaux déroulent sans problème (même MARSEILLE se voit confirmer une 2e saison), c’est un outsider qui pourrait squatter vos télévisions cet été : STRANGER THINGS. Mix ultime de références 80′, entre Spielberg, Carpenter et Richard Donner, ce 8 x 52 minutes se révèle surprenant et passionnera jusqu’au bout.
Faisant vibrer notre corde nostalgique en s’inspirant largement d’E.T. ou des GOONIES (presque trop), STRANGER THINGS a le mérite de ne pas se reposer sur ce simple postulat. En réalité, il s’agit seulement du point de départ de la série, qui va rapidement lorgner du côté de SILENT HILL et d’une ambiance à la John Carpenter. Dans une petite bourgade américaine, des enfants jouent à Donjons & Dragons, sans se douter que le complexe militaire à côté lutte contre des créatures venant d’un monde parallèle. Le tout se mélange pour former une grande traque où les gamins devront aider une enfant, rescapée d’expériences étranges, et tenter de sauver l’un de leurs amis.
Pleine d’humour, de bons sentiments (on reste sur un spectacle grand public, une aventure d’enfants), STRANGER THINGS soigne ses influences et ses décors pour recréer de vraies ambiances angoissantes, sordides, fantastiques. La série peut ainsi basculer du plus innocent au plus sombre en quelques instants, jouant sur plusieurs tableaux à chaque fois. Avec des personnages ayant chacun leur rôle bien défini, c’est un vrai univers auquel on s’attache, et rapidement. Belle réussite que cette nouvelle série Netflix, qui devrait autant ravir les plus de 30 ans par son lot de références vintages, mais qui n’entravent pas le déroulement de l’histoire en elle-même. On peut espérer pour la suite qu’elle parvienne toutefois à se libérer de ses inspirations pour proposer quelque chose de totalement nouveau.
4 / 5