Certaines séries ont ceci de particulier qu’en-dehors de leur qualité générale, elles révèlent un personnage original très vite approprié par le public qui devient un phénomène de mode. C’était par exemple le cas avec Barney Stinson dans How I Met Your Mother, ça l’est de nouveau avec Sheldon Cooper dans The Big Bang Theory.
The Big Bang Theory, c’est l’histoire de la tranquille colocation entre deux jeunes surdoués, Leonard Hofstadter et donc Sheldon Cooper. De vrais geeks qui passent leur temps entre leurs occupations de physiciens à l’université et les activités avec leur amis Howard et Rajesh (geeks aussi) : jeux vidéo, comics, films de science-fiction ou de fantasy, la totale quoi.
Ce quotidien est bouleversé lorsque s’installe dans l’appartement d’en face une nouvelle voisine, Penny, très attirante et pour laquelle Leonard va avoir beaucoup d’intérêt (avec toute la retenue bien sûr qui sied à sa condition d’ultra-timide). Cette saison 1 confronte ainsi l’enfermement des geeks à la réalité de la sociabilité, le pont étant bien sûr Leonard, l’extrême étant Sheldon. Mais attention de ne pas vous enflammer trop rapidement pour ce personnage en tant que nouvelle idole : Sheldon Cooper n’est ni plus ni moins que la transposition de Ross Geller (de Friends) en mode geek (et encore, la transformation n’était pas si dure). Car les TOCs, le langage intellectuel, et même le synthétiseur (!!!), tout cela nous vient déjà de Ross Geller. Néanmoins c’est une bonne remise au goût du jour.
Il ne faut pas croire que The Big Bang Theory s’adresse à un public particulier. Même les geeks seront dépassés lorsque Sheldon et Leonard partent dans les théories scientifiques les plus élaborées. Mais c’est la confrontation entre ces surdoués et le « commun des mortels » qui fait tout l’intérêt de la série, avec bien sûr le « supplément Sheldon » et ses répliques acerbes parfois complètement décalées.
Les 17 épisodes de 20 minutes chaque qui constituent cette saison 1 auront apporté un vrai vent d’originalité et donc révélé un acteur (nommé pour un Emmy award), même si le vrai héros de la série reste Leonard, et le fil conducteur sa relation avec Penny. Un lancement réussi qui ne demande qu’à confirmer avec sa saison 2.
4.5 / 5