Dommage, dommage… Le phénomène THE WALKING DEAD, nouveau porte étendard de la culture télévisuelle, se reprend un peu les pieds dans le tapis après un début de saison prometteur (chronique des premiers épisodes ICI). Dans une saison en 16 actes, Rick et ses camarades auront connu des hauts et des bas. Comme le spectateur.
La troisième année des survivants face à eux-mêmes et aux zombies se devait de réparer une certaine torpeur des saisons précédentes. Avec une qualité visuelle et technique irréprochable, c’était dans le scénario qu’il fallait commencer à creuser pour y trouver plus de dynamisme et d’enjeux. Et le retour de la série le laissait augurer : ça allait bouger ! Répondant en partie aux promesses d’un changement de showrunner régulier (une direction instable sur la série – premier indice), THE WALKING DEAD coupe dans le gras. Seconds rôles en partie dévorés à chaque épisode, intégration de la mythologie du comics de base (l’arrivée d’un Gouverneur un brin moins effrayant mais tout aussi vicieux – deuxième indice), le show trouve ses propres marques, et livre une première moitié de saison simplement excellente.
Mais déterminée à ne pas trop en faire, la série tire le frein à main sur la fin de saison, laissant quelques fausses surprises (supprimant des personnages devenus encombrants) et surtout étirant le suspense à ne plus savoir qu’en faire. Et oui, on en revient à l’atmosphère d’une saison 2 où tout était trop long. Sur la dernière partie, on est clairement dans l’attente, on range dans les coins mais rien d’important ne se passe. Surfant sur sa popularité, THE WALKING DEAD retrouve son défaut : annoncer la suite en négligeant de s’intéresser à l’épisode en cours. Beaucoup de choses sont placées ici et là comme des indices de futurs conflits, faisant oublier les précédents trop rapidement résolus. Cela reste très intéressant sur le fond, sur le pessimisme environnant mais on manque cruellement de choses à se mettre sous la dent. Comme nos zombies, finalement…
Si on peut apprécier la volonté des scénaristes de s’éloigner de plus en plus du matériel d’origine (ce qui évitera les fans frustrés), la série hésite toujours à plonger entre post-Apocalypse désespérée (on n’attend pas LA ROUTE, mais quand même…) et conserver un brin d’espoir. A ce titre le dernier épisode nous offre tout ce que nous n’attendions pas : une pause en mode accéléré où tous les vrais enjeux sont renvoyés à la saison suivante, évidemment déjà confirmée.
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