Il y a des séries dont on n’attend plus rien, qui finissent par ressembler à un petit plaisir coupable que l’on grignote chaque semaine. En fait, rares sont les séries qui survivent à l’inéluctable baisse de qualité qui les touche peu à peu jusqu’à leur arrêt définitif. C’est encore plus difficile quand cette chute commence dès la saison 2 en l’occurrence pour The Walking Dead, et de mémoire de spectateur il n’y a pas beaucoup de séries qui parvinrent à redresser la barre de la lente décomposition (peut-être Lost, quand même, également après sa saison 2 catastrophique).
Et puis voilà The Walking Dead saison 5. Et comme souvent pour ressusciter une série, ce n’est pas devant la caméra que cela se passe, mais derrière. Avec un showrunner digne de ce nom (Scott Gimple) depuis la saison précédente, qui devait effacer et corriger le carnage de Glen Mazzara à ce poste. Une vraie réussite, qui a rapproché la série du comics, et finalement de ses fans. Oubliée la lenteur des saisons précédentes, on se surprend à lister les lieux d’action avec satisfaction : le Terminus (point de départ issu de la saison 4), mais aussi l’église du Père Gabriel (ah ce sacré Gabriel…), l’hôpital d’Atlanta, le village près d’Atlanta (rapidement, mais histoire de marquer la mort d’un des personnages de la série), la grange (rapidement, histoire de rencontrer Aaron) et enfin Alexandria, qui marquera la mort de… quelques personnages de la série.
The Walking Dead réussit justement à gérer ses nombreux protagonistes, pour mieux frapper lorsqu’il s’agit de s’en débarrasser. Mais également, elle gère avec brio l’intégration de nouvelles têtes (accompagnées de leur corps hein, je ne parle pas de démembrement zombie), qu’il s’agisse de les rendre sympas ou antipathiques. En vrac donc, on redonnera les noms de Gabriel et d’Aaron, mais aussi de Deanna, de Jessie (coucou la gouvernante sexy de la saison 1 d’American Horror Story, tu as bien changé) ou de Noah (coucou Noah, et attention aux portes tambour). On a même, cerise sur le gâteau, des nouvelles d’un personnage que l’on rencontre épisodiquement depuis le début de la série, et qui fait toujours plaisir à voir.
The Walking Dead reprend donc sur de très bons rails avant d’entamer une saison 6 annoncée comme encore plus gore (miam). La petite pépite d’AMC risque donc encore de titiller les records d’audience, à juste titre.
4 / 5Il y a 12 autres articles à lire.