Que voulez-vous, je ne peux plus être sauvé, j’ai franchi le point de non-retour, celui des fans de 24, de Jack Bauer, le super-héros des temps modernes, indestructible, patriotique, valeureux.
Alors je ne suis pas aveugle non plus. J’ai bien constaté l’essoufflement au fil des saisons, le grotesque de certaines situations, la répétition des scènes et cette incroyable propension de Jack à se foutre dans le pétrin. Pour ce prequel de deux heures à la saison 7 de 24, baptisé Redemption, pas d’exception à la règle, si ce n’est le dépaysement…
Pour nous replonger dans le bain, souvenons-nous de la fin de la saison 6, encore une fois éprouvante pour Jack (à cause des vilains Chinois). On sentait bien son envie de tout arrêter (encore) et notamment de s’éloigner d’Audrey pour ne plus la mettre en danger. Bon, et bien il a fait son grand voyage et se retrouve en Afrique dans une école américaine pour enfants défavorisés. Sauf que le pays n’est pas stable, qu’une rebellion armée se prépare et que des enfants sont enlevés pour devenir des soldats. En outre, Jack est sous le coup d’une citation à comparaître pour répondre de ses actes (re-encore…) et n’a évidemment aucune intention de revenir aux Etats-Unis.
Vous mélangez tout ces éléments, et si vous connaissez bien 24 vous avez immédiatement deviné l’histoire de Redemption : les enfants de l’école américaine vont se retrouver en danger, Jack va affronter les rebelles armés pour réussir à conduire les enfants à l’ambassade américaine. Sauf que pour leur accorder le droit d’asile aux USA il leur faut le parrainage d’un citoyen américain, et évidemment, Jack va être « obligé » de faire le parrain et de rentrer avec eux. Rah la la, c’est trop bête…
Bon, le vrai côté intéressant de l’affaire, c’est l’implication de puissantes personnes dans le financement de la rébellion en Afrique. Des personnes proches de la nouvelle Présidente des Etats-Unis (et oui, après avoir popularisé l’idée du Président noir avec les excellents frères Palmer, 24 installe une femme à la Maison Blanche) qui ne cherchent qu’à assouvir leurs intérêts. Ces méchants vilains pas beaux ont fourni des armes aux rebelles pour renverser le pays. On n’en est pas encore à du terrorisme pur (rappelons que c’est le fonds de commerce de la série, le terrorisme) mais c’est pas loin.
24 Redemption, c’était donc du 24 en Afrique. Ça change de Los Angeles et de sa CTU pleine de gens qui controlent les satellites. Là on a eu droit à des machettes et des mines anti-personnelles, c’est exotique. Je suis d’ailleurs prêt à parier que Jack aura immédiatement cicatrisé de sa petite séance de torture où on lui a brûlé l’oreille avec une machette chauffée au rouge, car il est comme ça, il se régénère de façon impressionnante là où moi je mets deux semaines pour la moindre griffure de chat. Comment voulez-vous que je ne l’admire pas…?
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