Joli pari que celui d’adapter ALBATOR pour le grand écran, et en outre de lui faire traverser les frontières du pays du Soleil Levant. Car de japanimation, en voilà un sacré morceau. Un film de l’espace, de la science fiction pure et dure au service d’une grande aventure qui plaira aussi bien aux cinéphiles classiques qu’aux fans de la première heure. Non content d’offrir un grand spectacle, ALBATOR est une nouvelle preuve du talent japonais en matière de création et d’animation, quelques temps après les FINAL FANTASY.
Faisons court, mais rappel des faits si vous avez moins de vingt ans. Albator, corsaire de l’espace (non, vous n’aurez pas le générique français de la série ici…), est un renégat traversant l’espace et luttant contre Gaia, fédération de planètes protégeant la Terre comme le dernier sanctuaire d’une humanité appelée à disparaitre… Entre pessimisme ambiant et grand destin, ALBATOR ne s’embarrasse pas de petites histoires, et voit tout en grand. Les combats spatiaux, les enjeux et les personnages. Forcément sombre, avec des personnages un peu atypique, le film déroule le capitaine corsaire en dernier héros de l’humanité, à bord de son vaisseau indestructible contre des armadas de centaines de vaisseaux.
C’est sans doute un peu trop, mais que c’est beau ! Fonçant dans la mythologie d’Albator, le film rehausse les standards des films d’animation, pour un rendu proche dans la lignée des derniers animés japonais type FINAL FANTASY. Une vraie réussite avec une maîtrise des lumières et des rendus qui permet de nombreuses nuances sur les images. De quoi largement légitimer sa place sur grand écran, et nous réjouir que de tels films y arrivent. Quand à la prochaine destination du capitaine corsaire, nul ne le sait encore…
4 / 5