Cannes 2015 / Sélection Officielle / Séance de Minuit
Dans la multitude des films présentés en festival, voilà un portrait de deux heures consacré à Amy Winehouse, chanteuse britannique disparue bien trop tôt. Entre excès de vie et carrière à succès, c’est une biographie somme toute classique mais poignante de ce destin brisé.
Si vous avez suivi les errances d’Amy Winehouse jusqu’à son décès tragique en 2011 (à 27 ans – la faisant entrer dans la fameux club maudit des artistes décédés au même âge : Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison, Kurt Cobain…), ce documentaire ne vous apprendra pas grand chose. Mais il vous fera la biographie détaillée de la chanteuse, de son enfance à ses derniers instants. De son succès, qu’elle ne peut gérer, à ses multiples chutes et rechutes dans l’alcool et la drogue, jusqu’au dénouement tragique.
S’appuyant sur de nombreuses images privées, AMY est un brillant documentaire côté montage. Les témoignages, les photos, les vidéos sont savamment mixées pour rendre hommage à Amy Winehouse, et offrir un vrai visage loin du tumulte médiatique. Certes les mauvais côtés sont montrés, peut être un peu atténués, mais l’intérêt réside dans la proximité avec la vie d’Amy, une certaine intimité dont nous n’avons pas l’habitude en une des journaux à scandales. Du moins, loin des gros titres.
Seul bémol, le documentaire multiplie les références aux pressions subies par la presse ou l’industrie musicale, créant un quotidien étouffant contre lequel la chanteuse n’a trouvé de refuges que dans diverses substances. Pour le coup, aucune exploration des failles de ce star system condamnant désormais chaque talent à être exposé en place publique. Finalement, c’est un joli portrait d’une grande voix, sans sensationnalisme aucun, qui se limitera à cela.
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