Difficile d’allier film de genre, et film indépendant. Beaucoup s’y sont cassés les dents. Si BLUE RUIN ne rate pas son essai, c’est au prix de quelques défauts. Une chasse vengeresse un peu maladroite par moment mais qui contient assez de choses pour innover. On aime l’aspect radical de certains films.
La plupart retombe maladroitement sur leurs pieds, trahissent leur sujet ou se forcent à l’happy end de circonstances. BLUE RUIN est un film plein et entier autour d’un concept de vengeance personnelle qui va droit au but. On découvre un vagabond, perdu sur une côte américaine, vivant sur lui-même. Mais le retour de son passé le force à se reprendre en main, aller retrouver le meurtrier de ses parents… Du moins, c’est le pitch de départ. BLUE RUIN part ensuite dans un cercle infernal de règlements de compte assez violent. Et ça fait mal chez les rednecks.
Plongée en pleine Amérique d’aujourd’hui, BLUE RUIN ne rassure pas vraiment sur l’ambiance et l’état d’esprit de sa population. Comme une violente remontée de justice personnelle, sans réflexion ni seconde pensée. Le héros cherche le salut dans un bain de sang qui se retournera contre lui. Intéressant et sans issue, voilà un film qui creuse son sujet, quitte à ne pas en revenir.
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