Cogan – Killing Them Softly

Andrew Dominik était l’autre Australien (avec John Hillcoat et ses Hommes sans loi) en compétition officielle au dernier festival de Cannes. Cogan est son second film aux Etats-Unis après L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, et son second avec Brad Pitt, acteur fétiche et désormais producteur de Dominik.

Johnny rencarde Frankie, un voleur à la petite semaine, sur un braquage, mais pas n’importe lequel, celui d’une salle de poker en pleine partie. Le braquage se déroule comme prévu mais sème la pagaille au sein de la mafia. Les gros bonnets soupçonnent Markie, le superviseur de la salle, et pour en avoir le coeur net, ils engagent Cogan, redoutable homme de main, chargé de mettre au clair toute cette histoire et de rétablir l’ordre établi dans le milieu.

Andrew Dominik livre un film très bavard, que l’on pourrait presque qualifier de tarantinesque dans ses dialogues. Il y met en exergue deux éléments. Les états d’âmes des mafieux sont présentés avec une sublime référence aux Soprano via le rôle et le choix de l’acteur James Gandolfini. Il semble également photographier tel un reporter la crise américaine avec en second plan sonore les discours de Barack Obama et John McCain à la veille de l’élection présidentielle américaine de 2008.

Oscillant entre thriller ultra-violent et comédie (certaines scènes sont vraiment drôles), le film trouve son principal intérêt dans son esthétique. Andrew Dominik a tout particulièrement soigné la mise en scène de son film en la stylisant. Mention spéciale pour la scène de défonce entre les deux petits malfrats, un régal pour les yeux. Mais son gros défaut réside dans le fait que malgré tous ses atouts indéniables, on s’y ennuie profondément. N’est pas Quentin Tarantino qui veut.

2.5 / 5
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