El ardor

Film présenté hors compétition au festival de Cannes 2014, El Ardor fait partie de ces productions venues de pays exotiques (plutôt sud américain) et se reposant sur deux stars locales reconnues dans le monde. C’est donc avec plaisir qu’on retrouve Gael Garcia Bernal (CARNETS DE VOYAGE, NO…) et Alice Braga (ELYSIUM, PREDATORS…) se retrouver à lutter en pleine jungle contre d’odieux trafiquants.

Film de survie en milieu hostile, EL ARDOR joue la carte du réalisme ; des mercenaires mènent la vie dure à des villageois pour les chasser de leur terre. Ces derniers font alors appel aux démons locaux pour les chasser. Seulement voilà, celui qui débarque c’est Gael Garcia Bernal, et à moitié nu. Côté démon, pourquoi pas, et son rôle fortement mystique tout au long du film laisse à réfléchir. Témoin surnaturel ? Vraie menace ? Réincarnation docile ? EL ARDOR ne se pose pas de question, en se résumant à constituer deux équipes qui vont se chasser et lutter en pleine forêt équatoriale. Un vrai environnement qui donne du corps au récit, et du danger.

Malheureusement à côté on se pose des questions. Le film aurait pu virer en sorte de perdition mystique à la VINYAN, de voyage au coeur du surnaturel, mais se contente de le survoler pour s’ancrer dans le réel. Passé un voile de coutume locale, on flirte plutôt avec du DELIVRANCE (sans cochons) amazonien, un peu trop bavard et qui ne sait jamais trop couper court pour aller droit au but. Il restera une flopée de plans magnifiques, et une mise en scènes majestueuse, mais cela suffit-il à nous occuper ?

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