Enemy

Triple dose de Jake pour Denis Villeneuve. Après PRISONERS, le réalisateur canadien retrouve le comédien Jake Gyllenhaal pour un double rôle dans un thriller autour de troubles de l’identité. Captivant, hypnotique, le film retrouve les origines du mystère au cinéma.

Quand Jake croise Jake.. Avec de nombreuses références à certaines oeuvres cultes (MULHOLLAND DRIVE au plus direct), Villeneuve soigne un récit adapté d’une nouvelle de José Saramago où un homme se découvre un double parfait, et commence à s’immiscer dans sa vie. S’intéressant plus aux conséquences qu’aux causes, ENEMY est un thriller à la folie certaine, où le fantastique s’intègre dans une réalité étrange.

Et tout cela intrigue. Si le film connaît rapidement ses limites, de nombreuses questions sont soulevées, permettant aux spectateurs d’être en attente constante des évènements à venir. Et quitte à ne pas y répondre, Villeneuve parvient à clôturer son oeuvre avec un ultime pied de nez. Film fantastique, nébuleux, ENEMY n’est certainement pas l’oeuvre la plus ambitieuse du réalisateur mais un résultat tout à fait convaincant qui démontre sa capacité à gérer une atmosphère globale.

3 / 5