Présenté en parallèle à l’Etrange Festival, à Deauville et à Strasbourg (film fantastique), A GIRL WALKS HOME ALONE AT NIGHT a tout d’un ovni sur grand écran. Un film loin des critères récurrents du 7e art : un film basé en Iran, réalisée par une américaine, en noir et blanc, traitant de vampires sur un ton pop et gothique. Un mélange hasardeux qui, s’il ne réussit pas toujours, offre quelques beaux moments.
Un jeune homme se retrouve au milieu de plusieurs histoires, entre un dealer tyrannique, son père drogué, une fille de bonne famille l’attirant sur de dangereux territoires… et une mystérieuse jeune femme. On nage en plein rêve éveillé, dans un décor minimaliste filmé en noir et blanc. Un ersatz de Jarmusch type ONLY LOVERS LEFT ALIVE en deux couleurs, d’où ressortent une bande originale constituée de vieux morceaux des 80′ et une sensualité plus brute, directe.
Loin des vampires efféminés du réalisateur new-yorkais, Ana Lily Amirpour recolle les morceaux d’une histoire presque de quartier, à 5 ou 6 personnages autour de cette mystérieuse suceuse de sang voilée. Un film où trône une image moderne de la femme iranienne, multipliant les images fortes pour mieux démontrer la puissance de la féminité. Forcément, à trop en faire le reste devient obsolète, et on conservera en tête le mystère du film, cachant un manque de rythme général. Si quelques scènes font sensations, donnant corps à l’histoire, l’ensemble reste trop flou pour offrir un spectacle en continu.
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