Deuxième film en compétition après Time Lapse que nous n’avons pas pu voir, Housebound de Gerard Johnstone est une petite comédie d’horreur néo-zélandaise en huis clos qui nous présente une galerie de personnages gentiment doux dingues.
Kylie (Morgana O’Reilly), une cambrioleuse à la petite semaine, est assignée à résidence après un braquage qui a tourné à la pantalonnade. Elle se retrouve cloîtrée chez sa mère, qu’elle ne peut pas encadrer, et qu’elle a quittée très jeune. Au fil des jours, la maison familiale révèle des secrets cachés depuis des années…
Tout le premier tiers du film fonctionne sur le même principe : Un élément qui pourrait créer de la peur (un bruit diffus, une porte qui claque, une apparition d’un personnage après une coupure de courant…) est sans cesse contrebalancé par un trait d’humour. Chaque gag désamorçant le sentiment de peur que pourrait créer la scène. Certes, les gags marchent bien, le rythme comique est bon, mais le procédé, répétitif, peut vite lasser et perdre en route les sceptiques s’étant déplacé pour un véritable film d’horreur. On assiste donc à un pot-pourri de blagues parfois limites (la scène des toilettes, classique et efficace), mais qui marchent, car le réalisateur connaît ses classiques, et sait que son gag fera mouche.
Le scénario est invraisemblable. Et l’histoire difficilement racontable, sans spoiler les multiples retournements de situations, il faut bien le dire, drôles et inquiétants à la fois. Le film de Johnstone remplit son quota de scènes gores, de situations rocambolesques. Il accuse cependant un petit ventre mou, où l’humour laisse la place à une enquête de la part de Kylie, qui ralentit la cadence.
N’est pas Edgar Wright qui veut, ni même Peter Jackson. Mais Johnstone, dont c’est ici le premier long-métrage, est prometteur, notamment dans sa direction d’acteurs, tous inconnus, et tous parfaits. Typiquement le genre de réalisateur que l’on a envie de suivre, et à qui il manque une petite étincelle pour exploser.
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