Des choses étonnantes peuvent apparaitre sur vos écrans. Sous l’apparence d’un dessin animé classique (réalisé à l’ancienne, dessin par dessin par des animateurs), ce JOUR DES CORNEILLES est un récit noir que ne renierait pas la tragédie d’un BAMBI. Production française plutôt agréable, voilà un film à l’histoire éclatée (le dernier tiers est moins digeste) qui oscille entre féérie et réalisme. Plutôt osé, mais assez réussi.
Le héros du JOUR DES CORNEILLES, c’est un petit garçon élevé par un père grognon au cœur de la forêt. Entre chasse, pêche, nature et… fantômes, les voilà à l’abri du végétal et en autarcie totale. Jusqu’au jour où le jeune homme découvre.. l’extérieur, monde interdit mais réel. Du traumatisme de la perte d’une mère, jusqu’à une histoire d’amour, ou d’amitiés, et le contexte de la première guerre mondiale, le JOUR DES CORNEILLES bénéficient d’un background assez solide, et d’une réalisation minutieuse qui ravit en tous points (y compris sur le casting vocal ; Jean Reno, Isabelle Carré, Lorant Deutsch, Claude Chabrol).
Si la fin du film est plus linéraire, après une exposition qui couvre la majeure partie du film (mais dans des paysages sublimes et la découverte d’un monde très riche), LE JOUR DES CORNEILLES est une jolie pépite à destination d’un public de dessin animé, non sans conserver quelques éléments bien sombres qui pourraient impressionner les plus jeunes. C’est aussi ça qui le démarque des autres productions plus soft…
3 / 5