Allez, on ressort des cartons, tel un livre poussiéreux, les écrits qui ont relaté ce grand moment de cinéma que fut la trilogie du Seigneur des Anneaux, et plus précisément son troisième et dernier volet, abordé à sa sortie en salle, en 2003.
Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi (critique de Kynerion)
Rares, rarissimes sont les trilogies (oui je sais, c’est un seul film en 3 parties, mais ça reste trilogique) qui vont en s’améliorant. Si La Communauté de L’Anneau était très bon, Les Deux Tours excellent, Le Retour du Roi est grandiose.
Long, mais que c’est bon! Des combats fantastiques, des frissons qui vous parcourent, une musique envoûtante, des personnages remarquables (mais inégaux, j’y reviens)… L’histoire, avez-vous besoin de la connaître? Frodon, Sam et Gollum sont de leur cûté vers la montagne du destin. Les autres préparent une guerre où l’espoir demeure mince. Mais grâce à une alliance originale, les forces s’équilibrent…
Côté ambiance, la Nouvelle-Zélande, c’est beau. Décors sublimes. Effets spéciaux qui se fondent parfaitement (sauf des fois ; mais l’aspect grossier est-il fait exprès par Peter Jackson?)
Allez, deux petites remarques négatives: Légolas, inepte (et inapte) niveau dialogues, largement dépassé par Gimli. Et puis Arwen : Liv Tyler a-t-elle couché avec la production pour apparaître 2ème au générique de fin derrière Frodon mais devant Aragorn et tous les autres!!!!
Voilà, c’étaient les maigres points négatifs. Je ne peux pas faire pire.
La trilogie du Seigneur des Anneaux vue en 3 avant-premières au cinéma, au fil des ans; et bien dans plusieurs années vous aurez de quoi être fier quand vous le raconterez à votre descendance qui n’aura pas connu ce moment historique, soyez-en sûrs.
LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LE RETOUR DU ROI ***** (critique de Mg)
Peter Jackson a réussi un pari insensé, l’adaptation inadaptable du Seigneur des Anneaux. Et à peine a t-on eu le temps de voir la Communauté en 2001, les Deux Tours l’an passé, que s’achève déjà l’une des plus magnifiques trilogies du cinéma, si ce n’est l’unique…
Pourtant tout tourne autour de ce petit anneau, si frêle au premier abord, et pourtant si attirant. On assiste ici à l’entrée du trio Frodon-Sam-Gollum en Mordor, avec son lot de mésaventures : Arachné, les Orcs, et surtout la possession de l’Anneau sur Frodon. En parallèle on suit les armées humaines rassemblées dans la cité blanche du Gondor contrant les forces de Sauron, puis allant à son encontre dans l’espoir de le détourner de la quête de destruction.
Les reconstitutions sont tout simplement somptueuses : les décors, et surtout les mouvements d’armée sont inimaginables. Des milliers de fantassins, des oliphants, des trolls, des chevaliers… Toute une multitude de guerriers au service de l’image qui nous transportent littéralement en Terre du Milieu. L’entreprise était gigantesque : Peter Jackson l’a faite. Les décors sont d’une minutie incroyable, imaginez donc que ce que l’on voit à l’écran ne sont que des maquettes ! Les costumes font ressortir les diverses influences médiévales si chères à Tolkien, et les maquillages ont du être le terrain de jeu de Jackson, qui s’amuse à les filmer au plus près.
Gore et affreusement méchants, les Orcs et leurs alliés font peur, et ce troisième épisode ne lésine pas sur le réalisme : des têtes tranchées, une immolation… On oublie quelque peu le coté insouciant du début de la Communauté, pour tomber au plus bas. En cela, Frodon sombre littéralement dans le pouvoir hypnotique de l’Anneau. Une drogue dont il n’arrive pas à se défaire. Seule une maladresse de Sméagol/Gollum (dont l’origine nous est contée en ouverture) clût l’histoire… pour sa première partie du moins. Gollum qui renvoie au néant les autres créatures numériques, tant Andy Serkis que les animateurs ont réussi à rendre réel ce personnage. Plus en émotion qu’à l’image, le travail de l’acteur ayant été exemplaire. Gollum qui au final sera l’instrument de sa propre perte.
Les acteurs on les connait, et il y a ici peu d’évolution, si ce n’est le fameux Roi du titre. Viggo Mortensen insuffle au personnage une force incroyable, à défaut de charisme : à l’instar d’Aragorn, le statut de roi ne lui convient peut-être pas… Le casting suit, et à l’heure du combat final tous endossent l’armure, des Hobbits à Eowyn. Les plus grandes performances sont sans doute à mettre au crédit d’Elijah Wood et Sean Astin, qui nous font suivre leur ballade en Mordor tout en émotion et en souffrance. A l’inverse le final, respectueux du livre, offre son lot d’émotions. J’avoue, j’étais ému. Mais déjà à la lecture du bouquin alors… cela montre que l’intensité est la même !
Les combats sont titanesques. Voir des milliers de combattants s’affronter sans voir le trucage est merveilleux : espérons que cela rejaillira sur les prochains films. Et Jackson ne se contente pas d’Orcs et d’Humains : plusieurs espèces se rencontrent, les alliés sont multiples et les origines diverses. A ce titre, on croise des Trolls tout en force, des Oliphants de la taille d’un navire, des morts-vivants très pratiques, et des Nazguls effrayants à souhait. D’autre part, l’histoire très peu remaniée par rapport au livre, nous offre trois batailles. La perte d’Osgiliath, peine perdue, pour ensuite se livrer à l’assaut de la cité blanche, et enfin la tentative de diversion devant les portes noires. Le tout dans une ambiance très défaitiste et morose : la victoire est impossible etc… Sauf pour les Hobbits. Le final nous offre le départ de Bilbon et Frodon avec les Elfes et Gandalf, quelques années plus tard. Seul Sam reste dans la Comtée, auprès de sa famille. La vraie victoire n’est peut-être pas celle qu’ils croyaient.
Quelques défauts ponctuent le film. Mais il serait insolent d’en parler ici : le Seigneur des Anneaux est une grande réussite, un pari réussi par un barbu néo-zélandais. Tout en démesure, ce dernier épisode est « royal », là où le premier suivait une communauté de héros, et le deuxième la défense du Rohan. Des épisodes moins complets que celui-ci, mais après tout les trois forment un tout, un seul : l’Unique. D’ailleurs, on a droit à un vrai générique (où Liv Tyler apparait dans les tout premiers, devant Viggo Mortensen !! ..!!), après des dernières minutes en forme d’adieu. Adieu pas si concret, puisque Peter Jackson parle déjà de Bilbo le Hobbit après son King Kong…
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