Les amants du Texas

Cannes 2013 – La Semaine de la Critique

Dans le genre de l’essai cinématographique à surveiller, dans la droite lignée de Jeff Nichols et Terence Malick, on demande LES AMANTS DU TEXAS (AIN’T THEM BODIES SAINTS en anglais), jolie tragédie romantique coincée au fin fond de l’Amérique profonde, offrant à Rooney Mara et Casey Affleck la composition d’un couple à la dérive.

Affleck et Mara, le duo d’acteurs indépendants qui est très vendeur sur le papier (et sur l’écran) compose ainsi un couple à la Bonny & Clyde, amoureux transis au bord de la rupture légale. Jusqu’au jour où lui est arrêté, s’accusant d’avoir abattu un policier… Sur cette trame classique, le film ne fait pas l’effort de traîner et pose la situation directement : lui en prison, elle mère célibataire à l’extérieur. Et tout en versant dans le sentimentalisme naturel, LES AMANTS DU TEXAS décompose le duo principal (aidé par l’arrivée du policier blessé, l’excellent mais rare Ben Foster) au gré des saisons.

Filmé à la Malick, avec des plans sur la nature d’une réelle beauté, LES AMANTS DU TEXAS trouve sa force dans sa colonne vertébrale, ce couple impossible condamné par avance. Sans réserver de réelles surprises, voilà un récit qui tient sur l’équilibre fragile entre les images, les sentiments et la fatalité.

3 / 5
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