Miss Peregrine & les enfants particuliers, un presque Burton

Réalisateur fantastique, Tim Burton a connu des hauts et des bas créatifs. En s’emparant de sujets plus ou moins inspirés, il a su offrir de très jolis moments, et d’autres moins bons. Cette adaptation largement inspirée du (premier) roman (sur trois) MISS PEREGRINE a beau ne pas offrir de très grands moments, on retrouve un peu l’esthétique de l’auteur Burton, dans un récit désormais bien formaté à destination du très grand/jeune public.

Dans MISS PEREGRINE, les petits enfants ont du talent, mais ne l’exposent pas sur un plateau de télévision. Dotés de certaines capacités, ces êtres fragiles sont protégés par de gentilles fées qui les tiennent à l’écart du monde dans des « bulles de temps ». Notre héros se retrouve impliqué dans ce monde merveilleux en tenant de découvrir les secrets de son grand père, et est catapulté en 1943 pour apporter son aide à un groupe d’enfants particuliers (donc). Sur le papier, on est à la croisée des chemins entre NARNIA et A LA CROISEE DES MONDES, avec une intention d’ouvrir une nouvelle franchise pleine d’imprévues et de voyages.

Si Tim Burton parvient à y placer quelques expressions typiques, de frêles créatures et tous ces gimmicks habituelles (univers riche, grands yeux, héroïne brune à tempéraments – merci Eva Green), il semble clairement limité par un scénario qui va très vite, un peu trop, ne permettant pas de s’imprégner du monde que l’on nous propose. Plus dirigé que ses films précédents, il parvient toutefois à nous enchanter de temps à autre, nous rappelant quel génie il aura été. Désormais cantonné à des films presque de commande (échecs ou réussites), il laisse imaginer ici ce qu’aurait pu être ce film avec l’ancien Burton, celui qui parvenait à mélanger ténèbres et lumières.

2.5 / 5
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