Nymphomaniac volume 2

Voilà plus d’un mois que j’attends ce volume 2, une torture ! Nymphomaniac Volume 1 se terminait sur une bande annonce très chaude du second volume. Alors, alors ??

Joe poursuit le récit de sa vie de nymphomane à Seligman. Elle nous détaille trois chapitres supplémentaires :

– L’Eglise d’Orient et l’Eglise d’Occident (le canard silencieux) : Où Joe nous raconte son premier orgasme et sa quête pour retrouver cette unique sensation. Elle nous parle de joie et de douleur.

– Le Miroir : Où Joe nous raconte sa prise de conscience et son souhait de ne plus subir ses désirs.

– Le Pistolet : Où Joe nous raconte la transmission.

Avant ces trois récits et son épilogue, Joe et Seligman nous prouve que le second volume est un réel second film, éclairant le premier volume d’une nouvelle lumière après un aveu insoupçonnable.

On s’oriente petit à petit vers un chemin mystique. L’ontologie n’est plus le principal axe d’analyse. L’humour se fait plus discret également. Avec Joe qui grandit, le spectateur se voit proposé une vision plus mûre de sa condition de nymphomane ; on s’éloigne de l’insouciance, de la spontanéité, on s’oriente vers une recherche parfois méthodique de compréhension, d’acceptation de sa condition, une sagesse.

Lars Von Trier se cite sans détour, à plusieurs reprises. On reconnaît la terrible scène d’introduction d’Antichrist, le décor de Dogville, les choix des héros de Breaking The Waves

La toute fin pourra perturber. Il n’est pas si aisé d’en comprendre la raison et le dessein du réalisateur. D’ailleurs il m’a fallu trois semaines pour la digérer, l’oublier presque et pouvoir ne retenir que la virtuosité et l’humour (parfois déstabilisant) du réalisateur.

Nymphomaniac Volume 2 est nécessaire après le volume 1, en ce sens qu’il ouvre une seconde grille de lecture à ce premier volume. Toujours parfaitement interprété, c’est aussi l’exploit d’un duo d’acteurs en huit-clos. Avec un propos que je continue de trouver féministe, Lars Von Trier livre un très beau film sur la condition humaine, certes moins flamboyant que les précédents, mais toujours surprenant.

3.5 / 5
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