Plus fort que les bombes

Cannes 2015 / Sélection Officielle / Compétition

Joachim Trier, jeune cinéaste norvégien, a su se faire remarquer avec ses premiers films, et notamment OSLO 31 AOUT. Son passage de l’autre côté de l’Atlantique, chez l’oncle Sam, marque t-il une nouvelle réussite ? Sans doute pas, car s’il conserve toute son traitement sobre et dénaturé, c’est au détriment d’un scénario en perte de vitesse.

Un veuf qui se console, des fils qui se cherchent… LOUDER THAN BOMBS nous plonge dans le quotidien d’une famille brisée par le décès de la mère, ex-photographe de guerre qui ne se sera jamais habitué au retour du quotidien de banlieue. En réalité, cette histoire on la connaît. Une exploration d’individus en plein trauma, dans l’impossibilité de communiquer entre eux, et dont on attendra le point de débloquage qui proposera une fin pas trop triste. Et ça fonctionne ; on attend. Beaucoup.

Car face à ce manque de réelle nouveauté (cette histoire de père et fils, de parenthèse de vie, d’amour naissant, ce pourrait être une version plus sérieuse de GARDEN STATE), Trier ne sait trop comment dynamiser son histoire. Les personnages sont tristes, tournent en rond. Le fil qui se déroule ne nous intéresse guère, et le traitement froid de l’ensemble ne nous emballe guère.

2 / 5
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