Seul sur Mars

Ridley Scott est décidément un réalisateur qui aime l’espace. D’ALIEN à BLADE RUNNER jusqu’au récent (et malaimé) PROMETHEUS, il n’a eu de cesse de livrer des films à grand spectacle qui prennent pleine possession de leur élément. SEUL SUR MARS est un récit d’anticipation plus que de science-fiction, comme l’est GRAVITY. Un récit de survie sur une planète isolée, où Scott peut pleinement s’exprimer. Après tout, dans l’espace personne ne vous entendra crier (contre la NASA).

Le survivant, c’est Matt Damon. Un acteur que l’on ne présente plus, passé par différentes transformations physiques ou états de grâce, et qui performe ici aussi à côté d’un casting presque parfait : Jessica Chastain ou Kate Mara en héroïnes de l’espace, Jeff Daniels, Sean Bean, Kristen Wiig, Chiwetel Ejiofor ou Donald Glover (et d’autres) sur Terre à trouver une solution. SEUL SUR MARS est d’un réalisme maximum (a priori, d’après les témoignages de spécialistes), mais garde un espace pour la fiction en s’autorisant du second degré apportant une humanité bienvenue au milieu du désert martien.

Réussite plastique (mais chez Scott, on serait étonné à moins… même si on a été déçu par EXODUS), SEUL SUR MARS garde les pieds sur terre (même rouge) grâce à un personnage central plein de caractère. On le suit avec curiosité lutter pour survivre, offrant avec ses camarades une nouvelle belle page de l’aventure spatiale made in Hollywood, à l’opposé du lyrisme d’un INTERSTELLAR. Mais le rêve n’en reste que plus beau (surtout avec du ABBA en fond sonore). Il reste à se demander où est encore cette fascination pour la découverte et l’exploration dans le monde réel.

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