Sous Surveillance

Il fut une période de l’histoire du cinéma où le nom de Robert Redford déplaçait les foules. A force de s’être focalisé sur son festival et quelques actions similaires, ses apparitions à l’écran diminuent, et vont souvent de paire avec une réalisation. C’est le cas de SOUS SURVEILLANCE, par et avec Redford, thriller politico-historique qui bénéficie de sa propre expertise. Quand Redford filme son Amérique, jetant un coup d’oeil en arrière, c’est plus nostalgique qu’autre chose.

SOUS SURVEILLANCE réinvente le fugitif version patriotique. D’anciens contestataires des années 70, le groupuscule des Wheatermen, se sont cachés pendant des années. Seulement voilà, 40 ans plus tard, le FBI leur remet la main dessus. Et Redford de courir après la liberté, et évidemment la vérité car il n’est pas vraiment coupable des faits pour lesquels il est recherché. Dans tout ça, ajoutez un Shia Labeouf toujours aussi content (tourner avec Redford, Sarandon..), et au personnage de journaliste tellement caricatural qu’il en devient illogique au possible (un anti-technologie utilisant un iPhone, allez comprendre). Voilà la recette d’un SOUS SURVEILLANCE, très peu logique sur la forme et qui se contente de servir sur le fond quelques brides de l’histoire américaine semi-officieuse.

Pas grande tension ni secret ici, Redford promène sa caméra sans déplaisir mais livre ce qui peut s’apparenter à un film fait sans réel effort. Entre chasse à l’homme, nostalgie du temps passé et crise familiale, voilà un film avec peu de surprises qui se contentent d’aligner un casting de têtes connues. Et celle de Redford, si elle se laisse voir sans déplaisir, a terriblement vieillie.

2.5 / 5
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