Etonnant Xavier Gens. Resté étonnamment discret depuis FRONTIERE(S) et HITMAN, sortis quasiment en même temps voici quatre ans, Gens a produit ou tourné des courts métrages, tout en préparant son retour sur grand écran. Et voici THE DIVIDE, dont on pouvait tout craindre. Loin de révolutionner le genre, son nouveau long métrage est plutôt une bonne surprise, un film concept en huis clos avec quelques belles idées et une finition maîtrisée.
THE DIVIDE est un film post-apocalyptique dont nous ne verrons pas grand chose, du moins à l’extérieur. Suivant la décomposition (sociale) d’un groupe de voisins dans une cave de building new-yorkais après une attaque globale sur la ville (dont on ne saura quasiment rien), on retrouve les affrontements classiques de survivants rationnés et livrés à eux-mêmes. Mais Xavier Gens ne serait pas lui-même sans appuyer sur les déviances et les comportements étranges, et suivant ces personnages dans leur propre déchéance le spectateur en aura pour son quota d’hémoglobines et de rebondissements.
Sans être totalement inédit, THE DIVIDE contentera aisément le fan d’hémoglobine et de torture. Passé le fait que l’histoire ne livre pas beaucoup d’éléments extérieurs, restreignant son action au principal, on découvre donc un Xavier Gens modeste, qui se concentra sur l’essentiel. Plus carré que FRONTIERE(S), cet épisode new-yorkais est une belle petite surprise qui livre quelques jolis moments de découpe humaine. Sympathique.
3 / 5