Under the skin

Jonathan Glazer n’est pas connu pour éviter les sujets complexes. Après SEXY BEAST et BIRTH, le voici de retour avec un film hypnotique où Scarlett Johansson, loin de ses aventures marveliennes, trouve une place centrale.

On peut envisager la science fiction au cinéma comme une absence d’effets. Glazer ne nous convie pas à une invasion armée ou une traque infernale. Son UNDER THE SKIN est une odyssée réaliste où son personnage central, une mante religieuse aux formes de Johansson, déambule en Ecosse à la recherche de proies masculines. Mystérieusement, elle les emmène dans des maisons vides où ils disparaissent corps et âme. Et le cycle se répète.

A la frontière de l’expérimental (sur la forme), UNDER THE SKIN livre un essai de science fiction minimaliste qui déstabilisera. Ou surprendra, au moins. Par son caractère cru et sans surenchère, par son rythme empathique et ses mélanges visuels. Un poème filmé où se promène Scarlett, qui se livre totalement, muse moderne à total contre emploi de ses apparitions précédentes, l’actrice américaine nous rappelle qu’elle peut prendre des risques. Et Jonathan Glazer de tenter quelque chose de plus radical.

3.5 / 5