Warcraft : le commencement, joyeuse bande démo grand écran

L’héroic fantasy est un genre populaire et qui a su gagner ses lettres de noblesse depuis l’avènement du SEIGNEUR DES ANNEAUX voici 15 ans. Depuis les franchises se succèdent sans réellement réussir à retrouver la même recette. Jeu vidéo et véritable phénomène culturel, WARCRAFT est le nouveau titre qui se lance dans la bataille, avec de gros avantages, d’énormes ambitions et un résultat.. à moitié convaincant.

Difficile d’aborder un imaginaire très éloigné du notre en deux heures, tout en tissant une intrigue intéressante et une présentation d’une dizaine de personnages efficace. Le film WARCRAFT nous embarque pour les 7 royaumes d’Azeroth, terre gouvernée par un sympathique roi, son commandant des armées et son mage suprême, qui doivent faire face à une invasion d’orcs venus d’une autre planète. Rajoutez y quelques nains et elfes, des yeux qui brillent et une opposition entre deux clans pas si manichéennes, les fans du genre ont largement de quoi se servir. Et dans tout cela, le travail abattu par Duncan Jones (plutôt habitué aux « petits » films et aux grandes idées : MOON, SOURCE CODE) est remarquable, tant dans la réalisation que les effets spéciaux, hormis quelques plans bâclés.

La principale limite de WARCRAFT, finalement, c’est son matériel d’origine. Le design global du film, assumé mais finalement bien moins travaillé, plus grossiers que les films de Peter Jackson (ou qu’un GAME OF THRONES), peine à nous faire entrer dans un univers qui se voudrait sérieux. Les quelques tentatives d’humour semblent un peu isolées. Et surtout, la structure du film, véritable introduction d’une franchise qui se veut ambitieuse, conditionne l’ensemble dans un récit trop rapide et monté à la serpe qui additionne les scènes sans véritable empathie sur l’histoire. On suit sans véritablement s’intéresser, et les scènes d’action bien peu nerveuses ne sauvent rien. Sur un univers disposé à grandir, WARCRAFT aurait pu la jouer série télévisée pour démarrer en douceur. Voilà un film qui, sans perdre de son intérêt, se révèle bien maladroit pour véritablement marquer une nouvelle étape dans son genre.

2 / 5
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