Zulu

On avait un peu oublié Jérôme Salle depuis son dyptique LARGO WINCH, même si à l’époque de la sortie du deuxième volet il nous avait déjà parlé de sa prochaine destination : l’Afrique du Sud. Et pour cause, puisque son nouveau film, ZULU, est l’adaptation d’un livre de Caryl Ferey, écrivain bien français qui va pourtant nous emmener au coeur des conflits du pays à la pointe sud de l’Afrique.

Polar assez mystérieux, ZULU trouve ses racines dans l’histoire du pays. Dans ses souvenirs, ses traumatismes. D’une chasse au serial killer, l’histoire se métamorphose en quête vengeresse pour un duo de policiers évidemment originaux. Alors que Forest Whitaker n’a plus besoin de prouver son implication dans un tel rôle, et particulièrement ici, c’est bien Orlando Bloom qui étonne. Le jeune blanc bec habitué des super-productions, où il faisait une figuration élégante, trouve ici du caractère et un peu plus de personnalité. Et ça, le film en a. En plongeant dans les entrailles d’une histoire aux tragédies multiples, ZULU offre un spectacle sombre et torturé, loin de ce que l’on pouvait imaginer au premier abord.

La noirceur du sujet n’effraie pas Salle, déjà auteur d’un ANTHONY ZIMMER obscur et nébuleux. Après la récréation LARGO WINCH, il prouve sa capacité à s’expatrier sans perdre forcément son originalité. En cela, ZULU n’est peut être pas le film tous publics de la fin d’année, mais l’un de ses vrais films noirs et originaux, avec un éclairage sur une situation et un pays rarement mis en avant sur nos écrans.

3.5 / 5
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